Les troubles musculo-squelettiques (TMS) touchent un nombre croissant de travailleurs dans divers secteurs. Les TMS incluent un large éventail de conditions qui affectent les muscles, les tendons, les ligaments, les nerfs, et autres structures. On parle aussi souvent de maux de dos ou de lombalgie.
Le mal au dos est le mal du siècle dit l’adage. Mais c’est aussi ce que dit la science qui a mesuré que les maux de dos sont la cause principale d’invalidité, dans le monde entier, et ca va empirer d’ici 2050.
Quelques statistiques sur l’incidence des TMS au Canada
Selon l’OMS, plus de 1,71 milliard d’humains en sont affectés dans le monde.
Les TMS sont le premier facteur de handicap dans le monde et la lombalgie est la cause la plus fréquente d’invalidité dans 160 pays toujours selon l’OMS.
Selon l’INSPQ, les troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique ont occasionné plus de 2,5 millions de jours d’absence du travail en moyenne par année, au Québec seulement. Les hommes ayant contribué à 60 % de ce total.
La durée moyenne de l’absence associée à ces lésions était de 105 jours civils, sans écart entre les hommes et les femmes (105 c. 106 jours, respectivement).
Le cout de ces maux est estimé dans cette étude à plus de 25 milliards CAD$ / an.
Les données colligées par Manuvie entre le 1er janvier et le 31 octobre 2023 montrent que les blessures et les douleurs musculosquelettiques représentent 21 % de l’ensemble des demandes d’invalidité au Canada.
Ces données montrent également qu’il y a plus de demandeurs uniques pour des problèmes de santé musculo-squeletitque que pour toute autre maladie chronique : plus de 45 % de l’ensemble des demandeurs uniques soumettent des demandes pour de tels problèmes.
On pourrait penser que la tendance à l’automatisation et à la robotisation permettrait de réduire ces chiffres, mais pas du tout. C’est même le contraire que l’on observe: un récent rapport d’Amazon a révélé que l’automatisation des entrepôts augmentait en fait les TMS des travailleurs de 77 % en raison d’un rythme de travail plus élevé et d’une réduction de la variété de tâches à accomplir.
Les exosqulettes sont-ils la solution? En partie certainement, ainsi que commence à le démontrer les récentes recherches scientifiques. En effet, une étude de l’Université de Clemson a révélé que les exos amélioraient la capacité de levage de 6 à 7 %, réduisaient l’activité maximale des muscles du dos de 9 à 13 % et permettaient aux participants de se sentir plus en sécurité. Une autre étude, par l’Iowa State University cette fois, a révélé que les exosquelettes réduisaient la fatigue musculaire du dos, amélioraient la façon dont les gens traitent les informations, réduisaient la charge de travail mental et augmentaient la précision des tâches (ce qui signifiait que les porteurs d’exosquelettes faisaient moins d’erreurs).
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